Ce matin du 29 mai, nous prenons la direction de Najera, Thierry décide de prendre la chemin et moi sur la N120, car il me semble qu'avec le déluge de la veille, le camino ne sera pas praticable pour un VTC. Nous nous retrouvons à l'église de Najera, Thierry ne continue pas sur les pas des pèlerins car la boue l'empêche de rouler.
Nous continuons sur la N120 très dangereuse, que des camions sur cette voie. Nous arrivons à Sant Domingo de la Calzada pour y faire une halte, et faire tamponner nos créanciales au refuge donativo tenu par des Français qui souhaitent que nous restions pour la nuit. Nous sommes très surpris de cette gentillesse. Nous demandons pourquoi cette hospitalité alors que les cyclistes ne sont pas prioritaires. Les hospitaliers trouvent que nous sommes très fatigués et vu le chemin parcouru depuis notre départ, ils souhaitent que nous restions. Nous visitons la ville et sa cathédrale. Depuis le XIVe siècle, une poule et un coq blancs vivent à l'intérieur de la cathédrale de Santo Domingo de la Calzada, dans un beau poulailler gothique (lire le miracle du pendu-dépendu).
Nous rencontrons Eric qui chemine avec son chien, il cherche un albergue pour la nuit, mais les hospitaliers qui nous ont bien accueilli ne veulent pas de chiens. Eric nous explique qu'il est parti du Puit en Velay et tout au long de la France son chien et lui ont été bien accueilli. Arrivé sur le camino Espagnol, il se loge en forêt sous une bâche car les Espagnols ne veulent pas d'animaux. Nous sommes très tristes car nous ne comprenons pas ce comportement. Eric est un pèlerin comme tous ceux et celles que nous croisons pourquoi ce manque d'hospitalité envers ces hommes et ces femmes qui décident de partir avec leur compagnon à 4 pattes.
Pour cette étape du 30 ème jour, nous prenons le chemin sur 25 km pour ensuite reprendre la N120 toujours aussi dangereuse, les nerfs sont à vifs, en ce qui me concerne, la fatigue s'est installée et le plaisir a disparu. Le parcours est difficile depuis St Jean Pied de Port, que de la montée, je craque et décide d'abandonner lorsque nous serons sur Burgos. 81 km pour arriver dans cette grande ville, il est tard et il nous faut trouver un endroit pour dormir. Bingo, le refuge des pèlerins El Parral nous fait comprendre que nous ne sommes pas les bien venus, nous repartons en ville pour chercher un hôtel. Il pleut et le moral est dans les chaussettes, c'est décidé nous ne continuerons pas le chemin pour Compostelle.
Burgos est une ville de plus de 180 000 habitants, sa cathédrale Santa de Burgos, magnifique monument, la porte Sainte Marie, ses rues, ses places font que cette ville mérite d'y séjourner une journée, hélas pour nous, nous n'avons pas pris ce temps.