Ane est un tout petit village pas de commerce un bar mais qui ouvre que le week-end. Le refuge se trouve à la sortie du bourg il contient 15 matelas n'a pas de cuisine. Il faut bien se renseigner avant d'arriver dans ce genre d'endroit et prévoir l'alimentation. Dans le guide de poche de Gérard du camino tout est détaillé concernant les communes qui n'ont pas de commerces.
Jeudi 3 septembre, nous partons à 7 heures, le jour n'est pas encore levé et pour se diriger il faut la lampe. Nous quittons le village en traversant un pont qui franchit le Rio Moros, mais comme toutes les rivières il n'y a pas d'eau. Nous empruntons une route pendant 4kms, tournons à gauche, une large plaine s'offre à nous, la piste est sableuse et caillouteuse, au loin le village de Penilla de Ambroze, village moribond, pas de vie ou presque, un peu de vie avec les chiens et les petits chats qui errent dans les ruelles, l'église à l'extérieur du centre est aussi en mauvaise posture.
Nous retrouvons la piste qui devient plate, de 875 m nous sommes montés à 1090m en arrivant dans le village de Penilla. Le chemin est escarpé ici ce ne sont que des cultures de céréales, tout est jaune autour de nous, seuls comme depuis que nous avons quittés Madrid. Nous arrivons à Santa Maria la Real de Nieva petit bourg de moins de 1000 habitants. Nous nous arrêtons dans un bar sous des arcades, nous décidons de nous restaurer avec des tapas, l'ambiance est agréable, le village ne manque de rien concernant le commerce. L'église date du XVème, hélas fermée. Nous repartons et découvrons des anciennes arènes à l'abandon. Le sentier suit à travers champs jusqu'à Nieva, nous traversons la route et longeons la ville assez moderne.
Passer Nieva nous continuons sur le bord de la route et arrivons aux abords d'une forêt de pins.L'itinéraire nous fait entrer dans cette pinède, le chemin de sable nous conduit tantôt à gauche tantôt à droite. Le silence est total dans cette nature, pas de vie autour de nous. Nous sommes dans une forêt de pins où la résine est récoltée sur chaque arbre. Un bon moment plus tard, nous sommes confrontés à un obstacle, un trou énorme s'offre à nous, il n'y a plus de flèches pour nous diriger, des travaux semblent être à l'origine de ce désastre.
nous contournons un bon moment ce chantier puis retrouvons l'itinéraire.
Nava de la Asuncio n'est plus loin, il s'agit d'un village assez important.
L'albergue n'est plus à la sortie du bourg, il faut aller chercher la clé chez Clara pour nous diriger vers le terrain de foot où se trouve maintenant l'albergue, 4 lits mais pas de cuisine, un micro onde à la disposition. Etape de 24 km.
7ème jour sur le camino de Madrid, le beau temps est toujours avec nous le ciel toujours aussi bleu, le matin nous sommes en tenue légère tant il fait doux.
Aujourd'hui 4 septembre nous partons à 7 h 30 pour une étape de 17 km, pour Velliguillo. Nous traversons Nava, le jour se lève, c'est toujours un régal de voir le soleil se lever.
Notre étape se fait dans les pinèdes, pistes sableuses à perte de vue. Nous arrivons dans une zone où se trouvent des serres mais aussi un élevage de cochons, Nous longeons toujours la pinède toujours aussi sableuse. Coca, nous entrons dans la ville par la Calle Mayor de Castilla, l'église, la place mais pas réellement de vie. Nous cherchons un bar et l'épicerie il faut faire les courses pour 2 jours. Le bar se trouve à la sortie juste sous les remparts. Nous prenons le temps à la terrasse et sommes surtout surpris du temps que nous avons mis à venir jusqu'à cet endroit, 2 h 3o de marche pour 7 km, nous sommes septique des distances que donne le guide. Depuis le départ de Madrid il nous semble que nous marchons beaucoup plus. Nous sommes des randonneurs depuis de longues dates et nous connaissons bien notre allure, nous pensons qu'en moyenne il faut rajouter 5 km par étape.
La ville de Coca mériterait qu'on s'y arrête plus longtemps, nous ne visiterons pas le château, il faut repartir. Nous passons devant la tour San Nicolas, le cimetière et prenons un chemin qui monte raide. Derrière nous, le château splendide du haut de sa colline. Nous reprenons la forêt et ses pinèdes, même décor que ce matin. Nous quittons les pins et suivons un chemin agricole entouré d'espaces cultivés.Le village de Velleguillo apparaît droit devant nous, nous y entrons par la rue cimentée, le temps de nous procurer la clé, nous arrivons dans un magnifique albergue très bien entretenu avec une superbe cuisine. Etape de 17 km
5 septembre, La nuit ne sait pas encore dissipée, nous remettons la clé du gîte que nous déposons au 8 de la cale Mayor. Nous prenons une piste sur plus de 4 km qui est entourée de plaines immenses.
Nous retrouvons la forêt où nous marchons 2 heures sans voir personne, plus loin nous traversons une route que nous longeons sur 500 m, nous franchissons le rio Eresma, la rivière est asséchée. Nous retrouvons la forêt de pins et ses pistes sableuses, parfois difficile pour marcher. Nous apercevons les ruines d'un ancien hôpital pour pèlerins, nous marchons une bonne heure avant de sortir des pinèdes, au loin nous apercevons la petite ville d'Alcazarèn, le chemin que nous empruntons est bordé de cultures de fraises. Nous atteignons le village il est 11h45, première étape où nous arrivons en fin de matinée. A l'entrée de cette commune se trouve un bar, nous nous y arrêtons pour nous restaurer, en fait c'est à cet endroit que se trouve la clé pour le refuge, c'est une bonne nouvelle pas besoin de la chercher. L'albergue se trouve un peu plus loin à la sortie de la ville, très beau refuge moderne et propre. Nous ne serons pas seuls, un pèlerin Espagnol fait son entrée un peu plus tard ainsi que 4 vététistes. Nous avons largement le temps de visiter la ville qui regorge de monuments, ce soir ce sera resto pèlerins, les épiceries ferment tôt le samedi 14 h, petite erreur de notre part, nous n'y avons plus pensé.
Première nuit que nous partageons avec d'autres pèlerins, bonne nuit malgré la chaleur dans le refuge. Etape de 20 km
6h30 lorsque nous partons ce dimanche 6 septembre, Il fait nuit, les églises sont éclairées, le spectacle est agréable à voir. Nous prenons une petite route qui mène sur la N6O1 nous la traversons et prenons une large piste sableuse.
Nous laissons un élevage de bovins pour ensuite nous diriger sur la forêt de pinèdes, 5éme jour dans ce décor où nous avons rencontré aucune vie. Les pieds se lassent dans ce sable mou, heureusement le fléchage est à toutes les intersections, ainsi que des bornes jacquaires, impossible de se perdre dans cette immense nature verte. Nous arrivons à Valdestillas, village en longueur et moderne. Une boulangerie est ouverte je rentre acheter du pain. L 'église est ouverte, le prêtre arrive pour y officier, il nous tamponne notre créancial. A la sortie de la ville, pause dans un bar, nous nous installons en terrasse avec une Miguel et une tortilla. Nous reprenons notre itinéraire en passant devant la gare, passons sous la voie ferrée, empruntons un vieux pont qui enjambe le rio Eresma. Nous marchons un certain temps sur la route pour ensuite trouver un chemin qui longe la voie routière. Nous mettons 2 bonnes heures pour arriver sur Puento Duero, par un pont médiéval de toute beauté. L'albergue n'est pas loin, à l'entrée de la ville, magnifique chalet en bois, nous sommes ravis d'être accueillis par Arthur qui ne sait quoi faire pour nous. C'est donativo dans cet albergue, Arthur cultive des tomates pour ses pensionnaires. Nous passons la soirée avec des cyclistes polonais, 2éme jour où nous rencontrons du monde. Etape de 24 kms