Puento Duero/Pinaflor

Quel accueil dans ce refuge donativo, la soirée a été très agréable en compagnie d'Arthur qui fait tout pour que ses hôtes soient bien.

Après le petit dèj nous partons à 7 h, nous prenons la direction du centre ville en passant par le pont médiéval. Très vite la campagne s'offre à nous. Des lapins surpris par notre présence se faufilent sur le chemin en essayant  de se trouver un abri dans les herbes hautes. Le jour se lève et promet encore une belle journée. Le parcours longe la route jusqu'à Simancas. Simancas est une petite ville de 4 400 habitants,  nous arrivons par un pont médiéval  du 13ème siècle, nous entrons dans le centre ville par une montée raide, la ville regorge de monuments plus beaux les uns que les autres. Un château en plein milieu du centre ville, il est 8 h aucun magasin d'ouvert, nous sommes dimanche  et comme toutes les villes/villages d'Espagne la fête a duré toute la nuit. Nous visitons puis repartons sur une chemin qui monte, pas pour longtemps car   aujourd'hui nous passons de 685 m à 845 M. Le sentier est large et pierreux, de la caillasse qui fait mal sous les pieds. Notre regard se perd dans l'infini tant la plaine est immense, on ne voit personne. Nous arrivons à Cigunuela, petit village où nous prenons un pause dans un bar. La journée se passe sur des pistes à perdre de vue, plus de forêt à l'horizon. Nous arrivons dans le village de Wamba, il est l'heure de la pose du midi, nous trouvons un bar  on lui demande si on peut se restaurer, non,  pas chez lui il n'a rien à nous proposer. Nous repartons  et demandons à une dame si il y a une épicerie, elle parle Français, nous explique que non mais qu'elle connaît un bar qui fait la restauration. Elle nous propose de nous y conduire, c'est le bar qui a refusé de nous servir. Elle discute 5 minutes avec lui  et là, miracle,  le propriétaire exécute et nous fait des sandwiches, nous pensons que nous avons eu à faire à la mairesse du village.

Nous reprenons le sentier, toujours avec le paysage à perdre de vue, nous sommes dans des étendues de blés coupés, il fait chaud, pour ne pas avoir mal aux pieds, nous marchons en bordure des champs pour éviter la caillasse. Nous arrivons en vue du village de Penaflor de Hornija, une longue descente puis une montée raide pour arriver dans  le village qui se trouve en hauteur. Des éoliennes à perdre de vue viennent  perturber ce beau paysage.

Nous découvrons l'albergue après avoir été chercher la clé chez un particulier, nous découvrons un lieu moderne et très propre, certainement le mieux depuis que nous sommes sur le camino de Madrid. Nous visitons le village, faisons les courses et profitons de la soirée.  Etape de 27 km

Pinaflor/Medina de Rioseco

Mardi 8 septembre, il nous reste 4 étapes avant d'arriver sur le Camino Frances. Nous partons à 7 h 30 de ce douillet refuge, encore du beau soleil pour cette journée. Nous quittons le village de Pinaflor par une jolie descente, nous arrivons sur une bergerie, le berger sort son troupeau accompagné de 4 chiens et un âne, il nous souhaite un bon Camino.  Nous sommes heureux de voir cette vie simple dans ces villages isolés. Une montée raide nous attend et sous les pieds les éternels cailloux, la plaine à l'infini . Les éoliennes deviennent nos compagnes pendant un temps, puis nous trouvons un long chemin bordé d'acacias de chênes verts et de pins. Dans ce décor de verdure nous tombons sur un élevage de cochons noirs en semi liberté, évoluant dans la terre sèche qui donne une poussière, je m'amuse à prendre des photos le décor en vaut la peine. Nous arrivons au premier village après 2 h 30 de marche, Castromonte. Petite bourgade tout en longueur,  il n'y a qu'un bar mais pour nous c'est suffisant, le café letché du matin c'est notre drogue de la journée. 

L'église est ouverte, nous demandons au prêtre de la visiter, il parle un peu Français  et nous tamponne notre créanciale. L'église est très belle, beaucoup de statues, le sol est en parquet, l'Espagne a vraiment des joyaux dans ces tous petits villages. Nous passons le Rio Bajoz  que nous ne verrons pas car la chaleur est telle que l'eau s'est évaporée, nous prenons un chemin agricole bordé d'un muré. Plus loin nous retrouvons la piste et ses plaines à l'infini,  nous avons mal aux pieds sur ce terrain empierré, pour nous soulager, nous marchons dans les champs de blés coupés. Nous croisons un berger et ses moutons, le soleil est  tellement puissant que les animaux rentrent dans la bergerie l'après midi.  Pas de village en vue, lorsque soudain il s'offre à nous il est niché dans un creux. Tout petit village avec beaucoup de ruines,  belle église où nous nous arrêtons pour une pause. Il reste 5 kms pour arriver à destination, nous longeons la route, Medina de Rioseco s'offre à nous tout au long du sentier. Nous arrivons enfin dans cette ville où nous trouvons notre refuge à l'entrée. Nous sommes dans l'albergue de Las Clarisas, un accueil  par une religieuse qui veut se mettre en 4 pour nous. Nous retrouvons Alvaro, le pèlerin Espagnol que nous avons connu à Alcazaren.  C' est   jour férié dans cette ville aucun commerce n'est ouvert sauf une pâtisserie, et bien sur les bars où la jeunesse vient passer la soirée.  La sœur avec sa bonté nous offre des tomates de la tortilla pour notre repas du soir. Nous prenons le temps de visiter la ville.

Etape de 22 kms