2 juillet, le sommeil n'a pas été au top avec une chambrée de 4, des ronfleurs très certainement bien fatigués, Thierry qui n'arrive pas à s'endormir, le lit qui n'en finit pas de bouger, les ronfleurs qui se lèvent tôt, heureusement le petit dèj sera copieux et excellent de quoi nous réconcilier avec l'ambiance de la nuit
Le Sud, nous dit-on est plus facile que le Nord, on verra, vu la fatigue des jours précédents, ce que nous réservent ces 7 jours qu'il nous reste à faire.
Le départ se fait par la route où nous passons devant une chapelle et en traversant un pont plus loin, nous montons en forêt pendant un bon moment. Le balisage du Gr côtoie de nombreuses pistes ONF. Le chemin continue toujours en zone forestière, nous prenons de l'altitude. Le parcours est relativement facile, il fait beau et le paysage est splendide. Tout en montant nous gagnons le col de Bocca Palmente ( 1 640 m ). Nous restons un moment à admirer le panorama qui s'offre à nous, entourés d'autres randonneurs qui comme nous mitraillent les lieux. Nous repartons en prenant un chemin qui descend doucement pour atteindre les bergeries d'Alzeta ( 1 553 m ), elles sont fermées mais très bien conservées. Le sentier continue toujours en douceur, nous atteignons la crête d' U Cardu ( 1 5 15 m ). De la crête, nous prenons la direction des bergeries d'E Scarpaceghje où il nous semble que l'on peut y séjourner.
Nous quittons le chemin pour prendre une montée raide à travers la forêt de Sambuccu, montée qui fait souffrir les mollets pour ensuite arriver à la crête de Ciufidu ( 1 600 m ). Nous arrivons sur une route, la traversons pour prendre une descente qui nous mène au refuge d'U-Fugone d'E Capannelle.
Ghisoni Capannelle est un village où il y a une station de ski, le refuge n'est pas loin des remontées mécaniques. Nous sommes impressionnés par les lieux, chambres de 4, douches chaudes, endroit très propre , épicerie, restaurant, bref le confort absolu. Les randonneurs que nous rencontrons dans cet endroit font un circuit de 4/5 jours accompagnés d'un guide, petits sacs à dos la journée mais grosses valises déposées par un taxi-bourriquot. Ca nous change de dormir avec ces nouveaux personnages, sèche-cheveux, trousses de maquillage, vêts éparpillés sur les lits.
Le repas est servi à 18 h, nous faisons une table avec tous nos amis, l'ambiance est excellente le repas aussi, le tout, accompagné de vin.
Décidemment les nuits ne sont pas faites de tout repos, nos acolytes d'une nuit n'ont pas arrêté de se lever, la lumière dans les yeux, le lit qui grince, 5 h 30 est vite arrivé pour nous qui nous levons tôt. Pas vraiment de sommeil depuis que nous sommes sur le Gr, il faut s'habituer mais la fatigue se fait tout de même sentir.
3 juillet, petit dèj à la hauteur des lieux, le temps s'annonce beau, le chemin est face au refuge, descente raide, rochers à passer. Nous entrons en forêt pendant un bon moment et arrivons aux bergeries d'E Traghjette ( 1 5 20 m ) fermée à l'heure que l'on passe, dommage car on peut y acheter du fromage. Le chemin atteint la D 169, nous marchons 100m sur la route , un peu plus loin nous traversons la rivière de Marmanu par une jolie passerelle, nous arrivons dans un sous bois et atteignons Bocca di a Flascia ( 1 430 m ). Nous continuons pour atteindre le col de Verde, arrivons sur la D 69 et trouvons un restaurant bergerie, nous y retrouvons Jo et J-P installés devant une superbe assiette frites/ viande rôtie, rien à voir avec notre malheureux pain saucisson/fromage. Nous prenons une consommation et discutons avec nos amis, ils ont dû nous dépasser lorsque nous nous sommes arrêter à la passerelle, nous mettant en retrait pour déguster notre saucisson Corse.
La journée n'est pas finie, le Gr monte par une piste forestière, nous quittons cette piste pour emprunter un sentier boisé de hêtres, puis elle se termine à découvert, montée raide pour moi, sous la chaleur, Jo et J-P nous rattrapent nous terminons cette inlassable montée ensemble. La vue est magnifique arrivés à Bocca d'Oru ( 1 840 m ) au loin, nous apercevons les étangs de Diana, d'Urbinu, de Palu, spectacle qui nous réconcilient avec cette montée éprouvante.
Le refuge de Prati n'est plus loin, nous sommes sur un plateau, le plateau de Foci di
Prati, il nous faut 15 mn pour rejoindre le gîte qui se trouve à ( 1 820 m ).
Le refuge est bien tenu, se trouve dans une cuvette entourée de montagne. iI fait soleil, nous prenons nos marques et allons voir si le repas peut se faire, oui mais à 20 h, trop tard pour nous, nous ferons comme bien des fois, car dans ces endroits nous trouvons de tout, nous ferons notre cuisine. Jo et J-P ont eux opté pour la tente, nous déplorons le manque de sympathie du gardien, pas chaleureux du tout, mais sommes nous venus pour l'amabilité du gardien des lieux? sûrement non mais un sourire peut parfois réchauffer l'ambiance.
4 juillet, nous sommes accompagnés des Vosgiens, ils nous restent 5 étapes avant de finir le Gr. L'étape d'aujourd'hui s'annonce difficile, le guide donne le temps de 5 h 45, nous ce sera beaucoup plus. Nous passons devant une stèle dédiée à la résistance Corse, le sentier monte pour l'instant en douceur, ça ne dure pas, nous devons rejoindre une arête faitière mais avant cela, nous suivons les Hollandais qui se trompent et prennent une colline qu'il faut escalader, panique un autre randonneur nous suit et veut a tout pris passer, je suis cramponnée à la roche tandis que ce monsieur sans s'occuper si je suis en danger passe et basta débrouille toi ma fille. Jean -Paul me sera d'un grand secours il me fait tirer mon sac à dos et m'aide avec force. Plus loin nous retrouvons les Savoyards qui nous disent que nous n'étions pas sur le Gr, que le passage que nous avons pris était dangereux, ça me fout le trouille pour le reste de la journée. Nous arrivons au passage de l'arête faitière qui est très étroite, le vide pas loin, Jo et moi n'en menons pas large, le passage d'avant y est pour quelques chose, mais il faut avancer. La journée n'est que pentes raides difficiles. A travers aulnes, nous atteignons Punta Capella, continuons pour monter une montagne jusqu'à (1 99 8m Punta di Capitellu). Nous arrivons sur un passage où se trouve un petit cirque, beaucoup de vent, des jeunes se restaurent, nous ferons de même. Nous continuons pour arriver à la Punta di a Cappela ( 2 041 m ). La journée n'est pas finie, si le sentier redescend il faut tout de même passer dans une cuvette où ce n'est que caillasses à franchir, pas facile pour les chevilles. Nous passons à coté de Punta de Campitellu ( 1 9 37 m ), nous continuons et prenons une arête en traversant des pentes raides voir difficiles, nous n'en avons pas fini, il faut encore traverser une partie d'éboulis qui demandent de la souplesse. Après ces éboulis le parcours devient un peu plus facile, nous arrivons à Punta di Latuncellu altitude
( 1 722m ), traversons un bosquet de hêtres, redescendons toujours avec de la pierraille sous les pieds et arrivons au refuge d' Usciolu, il est 17 h. Dure épreuve sur cet itinéraire, le Sud n'est pas si aisé malgré ce que disent les topoguides .
Nous sommes accueillis par 3 jeunes adolescents d'une sympathie qui nous touche vraiment, ils cuisinent des pâtes faites à leur façon et ça sent bon, ils n'ont qu'une envie c'est faire plaisir à leurs hôtes, après une telle journée c'est réconfortant. Voulons nous prendre le menu unique nous demandent ils? il serait difficile de dire non, devant une telle gaieté et de fraicheur de ces jeunes. La boutique n'est pas mal non plus, on y trouve de tout, tomates, pommes, bananes, pain etc. De quoi se laver aussi, bref la caverne d'Alibaba.
La soirée n'est pas banale non plus, c'est la coupe du monde France/ Allemagne qui se joue tous nos randonneurs sont assis dehors, écoutant une radio mise à leur disposition, il fait un froid de canard, le brouillard se lève le vent aussi , des acclamations à chaque commentaire du présentateur, tout ça pour entendre que les Français ont perdu 1 à 0. Les pâtes servies dans des assiettes à soupe se révèlent excellentes, nous sommes un certain nombre dans une petite pièce, un verre de vin rouge pour finir le repas, puis dans nos duvets pour une nuit bien méritée.
5 juillet 7 heures, nous partons en compagnie des Vosgiens, Jo et moi ne sommes pas rassurées, les jeunes du refuge nous ont annoncé que la journée d'aujourd'hui serait plus dure que la veille, déjà qu'elle était corsée on se demande ce que ça va être.
Nous partons tranquillement sur une montée facile, au loin nous apercevons des villages, ainsi que la mer, nous atteignons Bocca di Suragheddu ( 1 786 m ), nous suivons l'arête, crapahutons sans difficultés particulières. Plus loin Sylvie et André nous rattrapent et nous aide à franchir une brèche qui demande de l'agilité, nommée Petra de Leva, puis nous faisons nos adieux à ce couple charmant qui a l'intention de faire 2 étapes et arriver à Asinau. La brèche franchie pour tous, nous continuons et arrivons dans un lieu boisé de hêtres nains tout en ayant une vue imprenable à l'horizon. Nous atteignons Bocca di l'Agnonu ( 1 570 m ). Sur certains passages le vent est froid mais le parcours bien moins compliqué que ce que nous avaient dit les jeunes du refuge. La matinée se passe à monter et descendre, l'après midi sera plus douce dans des sentiers en forêt avec des clairières, beaucoup de bois morts dans ce lieu, des gros arbres sur le sol, spectacle de désolation sur ce passage allant jusqu'au plateau U Tignuseddu, parfois les arbres prenant des formes étranges. Après avoir traversé la rivière de Véraculoncu, où 2 baigneurs "dont 1 nu", se baignent surpris de nous voir arriver, on les comprend il fait tellement beau en ce début du mois de juillet. Nous arrivons devant 2 indications, une le Gr 20 par Basseta, l'autre donnant directement pour le refuge d'A Matalza avec 20 mn de moins, Jo et J-P doivent arrêter à aux bergeries de Basseta, ils suggèrent que nous prenions le plus court. L'endroit où nous sommes est super agréable avec cette rivière douce, 1 couple se repose derrière un rocher, un cochon noir venant renifler leurs pieds, "les cochons Corse sont décidément imprévisibles".
Nous décidons de prendre au plus court en suivant le fléchage jaune, avec la rivière et les cochons pour décor, viennent s'ajouter des sangliers, "je ne savais pas que les sangliers se mêlaient aux cochons". Nous arrivons très vite derrière un bâtiment qui ressemble à 1 campement de gitans mais non c'est le refuge où nous devons arrêter, nous sommes au gîte A Matalza.
Nous entendons souvent dire que les Corses sont froids et pas aimable, pour ce qui concerne le refuge d' A Matalza et son propriétaire, c'est tout le contraire, une amabilité exemplaire un sourire qui ne quitte pas son visage et l'envie de faire plaisir à ses hôtes, ainsi que les dames qui s'activent dans les arrières. Nous retrouvons avec plaisir Pierre et François arrivés pour le midi, un fameux festin de veau grillé pour le repas les attendait, à les entendre de quoi saliver devant leur récit. Le dortoir est nickel, 18 matelas une douche à l'intérieur avec eau chaude, le palace sur le Gr. Nous prenons le temps de laver du linge et passons l'après midi à flâner devant une boisson fraiche et discuter avec nos acolytes et le gardien de ces lieux, viennent nous rejoindre le couple de Hollandais, Harry et Simone, lui toujours la gaieté et l'envie de faire des blagues, elle sirotant une bière en écoutant son drôle de compagnon.
19 heures le diner est servi, pâté Corse, ragoût de veau, fromage, un menu copieux.
6 juillet, nous sommes dimanche, mais en avons nous conscience sur un tel parcours, aujourd'hui l'étape n'est pas difficile, nous devons retrouver nos vosgiens un peu plus tard puisqu'ils ont arrêté la veille à 1 heure avant notre refuge.
5 h 45 nous prenons un copieux petit dèj sous une tente, le gardien est levé et veut absolument nous mettre la lumière, décidemment ce lieu n'est qu' amabilité et gentillesse.
6 h 20, nous prenons le sentier toujours bien balisé à travers végétation et roches. Des ânes en liberté mangent, nous poursuivons en direction de la bergerie d'I Crocci, où nous décidons de nous arrêter pour prendre un café et discuter avec le gardien, nous sommes à ( 1 550 m ), le temps s'annonce comme depuis que nous sommes partis, beau. Le parcours se fait en montant mais en douceur, l'ascension ne ressemble vraiment pas avec tout ce que nous avons pu faire depuis le début du Gr. Petit à petit nous atteignons Punta Tuzzaredda, suivons la crête jusqu'à Bocca di Chralba ( 1 743 m), le sentier continue en montant progressivement pour atteindre Bocca Stazzunara ( 2 2025 m ). Arrivés au sommet nous sommes attendu par François et Pierre, nous découvrons les aiguilles de Bavella, magnifique vue car le soleil est de la partie. Nous prenons des photos de tous, restons un moment pour contempler le spectacle. De l'autre coté une vue sur la baie d'Ajaccio.
le guide annonce une descente raide, je confirme, ce n'est que des roches à passer des pierres qui roulent sous les pieds, le refuge que nous voyons mais qui est encore loin, nous mettrons 1 h 30 de plus que le temps prévu.
Nous arrivons au refuge d'Asinau il est 13 h 40.
Autant la veille nous étions dans un lieu remplissant toutes les conditions d'accueil et de propreté, autant celui ci est le plus mauvais que l'on puisse trouver. La propreté on oublie, l'amabilité aussi, l'ambiance des dortoirs nulle et matelas sales, pas de place pour les sacs, des gens qui montent sur la literie avec les chaussures, des conditions de douches qui ne ferment pas, des poubelles qui trainent près des tentes, des chiens qui hurlent sur un pauvre bébé sanglier, le gardien qui crie autant que ses animaux, des tables qu'il faut nettoyer avant d'installer les assiettes, un guide qui nous déloge de notre place car il est prioritaire avec son groupe de randonneurs, bref c'est pas la joie. Heureusement le repas que nous avons pris est copieux, il nous fait un peu oublier ce désordre.
Bingo, la nuit a été d'enfer, pas de sommeil dans ce lieu de ronfleurs, nous nous levons tôt et prenons le déj avant que tout ce monde commence à s'activer. Nous prenons le chemin mais avant, nous donnons rendez-vous à J-P et Jo devant le 1er restaurant au col de Bavella. Le sentier descend au fond du vallon d'Asinau puis continuons, franchissons un ruisseau. Le sentier n'est pas facile, nous sommes en forêt la nature et resplendissante, nous arrivons à un panneau ou est écrit variante alpine, c'est en fait l'ancien Gr qui monte aux aiguilles de Bavella, nous voulons suivre le Gr et continuons sans nous occuper de la variante, nous avons eu tort, car le sentier du Gr est beaucoup plus long que l'ancien, nous ne verrons pas la beauté que peut présenter l'horizon arrivés au sommet de ces aiguilles.
Nous restons en forêt un bon moment, Harry et Simone nous rejoignent au moment où nous prenons notre encas du matin.
Nous avons toujours les aiguilles pour vue, nous traversons des maquis et pins, puis montons une colline et arrivons au col de Bavella ( 1 218 m ).
Le temps a changé il pleut depuis que nous sommes arrivés au Col de Bavella, l'ambiance aussi, nous sommes dans un lieu touristique beaucoup de personnes viennent pour visiter les lieux. Nous trouvons le restaurant comme convenu pour retrouver Jo et Jean -Paul, en attendant qu'ils arrivent nous nous installons pour déguster une entrecôte/ frites/pietra/dessert, 15 jours que nous n'avons pas mangé un si bon menu. Arrivent nos amis qui font comme nous, c'est donc un peu tard que nous repartons le parcours n'est pas fini, nous descendons la D 268 arrivons à un petit hameau où nous faisons des courses, puis plus loin reprenons le sentier qui repart à travers la forêt, pas facile sous les godillots car nous rencontrons des énormes cailloux mais aussi des racines enchevêtrées les unes avec les autres. Nous regardons le paysage que furtivement car une seconde d'inattention c'est la chute assurée. les ruisseaux sont présents dans ces endroits nous traversons le cours d'eau appelé Vulpajola ( 1 010 m ) pour monter un sentier bien aménagé pour arriver au col de Finosa ( 1 206 m ).
La vue devrait être belle mais il pleut et nous ne voyons pas grand chose, il faut se dépêcher, les garçons partent devant et je reste avec Jo.
Après avoir franchi le col, il nous reste une bonne descente raide, "les descentes en Corse sont toujours spectaculaires " après cette pente nous remontons pendant une bonne demie heure et arrivons au refuge d'I Paliri, la pluie s'intensifie.
Petit refuge qui n'est pas mieux tenu que le précèdent, les matelas sont bruts pas de draps pas de place pour les sacs, car certains se permettent de se mettre à l'aise s'en s'occuper des autres qui arrivent plus tard, font semblant de ne pas vous voir lorsque vous vous démenez avec vos affaires, comportements déjà vu sur d'autres chemins. Le gardien est cool pas de panique, tout le monde sera logé, pour la nourriture par contre, vu le mauvais temps il ne pourra pas faire de cuisine pour tout le monde, vu la petitesse de la cuisine pour y mettre 40 randonneurs ce sera difficile. Le refuge ne déroge pas à la règle, il a du ravitaillement, nous ferons comme bien des soirs pâtes/sauce tomate.
Il n'en va pas de même pour les sanitaires, je me demande toujours où se trouvent les douches, paraît-il en contre bas du refuge à 200m, pas vu! La douche elle tombait du ciel, les lingettes c'est une belle invention.
8 juillet, nous arrivons au terme de nos 16 jours sur le Gr, la nuit a été mouvementée avec le mauvais temps. C'est la dernière fois que nous allons voir toutes les personnes avec qui nous avons sympathisé, Pierre et François partent tôt car ils veulent cheminer jusqu'à Porto- Vecchio et embarquer le soir même, Harry et Simone, repartiront vers leur Hollande natale, nous nous disons adieux avec embrassades chaleureuses, adresses mails en poche pour tous.
En quittant le refuge nous prenons une descente sans difficulté, le parcours annonce 12 km pour cette derrière étape, à travers bois nous atteignons Bocca di Monte Bracciulu ( 971 m ). Nous apercevons le trou de la bombe de la Punta Taunata d'i Paliri, beau spécimen puisqu'il doit faire 8 m de diamètre .
Nous traversons un plateau de roches plates et des rochers en formes d'animaux ou de têtes humaines, le spectacle vaut le détour, la vue aussi, elle s'étale à perte de vue sur la mer. Nous avons pas mal de descentes mais aussi de montées toujours caillouteuses. Nous sommes souvent en forêt couverte de pins laricio "grands sapins imposants", le sentier parfois sablonneux. Nous passons devant les ruines de Capeddu, franchissons le ruisseau de Punta Pinzuta où l'équipe décide d'y faire une pause. Jean -Paul ne peut s'empêcher d'y faire un plongeon, c'est vrai l'eau est limpide et des bassins sont scrutés par la nature.
Nous prenons un sentier façonné par l'homme et qui doit être très ancien. Plus loin, nous arrivons devant un passage qu'il faut franchir, la crête de Bocca d'Usciolu, de loin on la croit difficile mais finalement elle se fait s'en difficulté.
Passé la crête, Nous prenons une descente assez longue, toujours de la caillasse qui n'est pas facile, mais la vue sur Conca et la mer nous redonnent de la vigueur.
Sur ce parcours nous avons rencontré des jeunes, des moins jeunes partant à une heure tardive, l'après midi pour aller sur I Paliri, cela nous étonne surtout que certains sont lourdement chargés, voire des jeunes italiens scouts portant la tente dans les bras.
Kms 0 pour le chemin lorsque nous arrivons à la route, enfin nous avons fait le Gr 20 en son entier, il nous reste 1km 500 pour rallier le bourg du village.
Nous arrivons dans le centre du village avec une surprise, nous retrouvons Pierre et François qui n'ont pu embarquer car la compagnie SNCM est en grève, ils sont donc restés à Conca et séjournent dans le même gîte la Tonnelle que nous. Jo et J-P ont choisi l'hôtel. Nous prenons connaissance de la chambre, visitons le village. Plus tard nous retrouvons toute l'équipe au complet y compris les Hollandais devant un rafraichissant au soleil, en attendant le repas du soir. Nous passons tous ensemble une superbe soirée, et prenons conscience que cette fois ci, le Gr 20 est terminé.