Ambasmestas/Tricastela/Sarria

Nous marchons 5 km sur une petite route, pour ensuite prendre un chemin qui va monter sur plus de 1500m. La pluie nous accompagne, hélas elle nous couvre le paysage car en même temps la brume s'est aussi invitée pour cette journée. Nous entrons dans O Cebreiro aprés 13 km de montée de descente et de boue sous les pieds. nous visitons l'église Sainte-Marie-du-Mont-Cebreiro, structure de style pré-roman des IXe et Xe siècles la plus ancienne du chemin de St Jacques. Le village conserve intact un ensemble de «pallozas» ou demeures de pierre aux toits de chaume, encore habitées il n'y a pas si longtemps. Nous faisons tamponner nos créanciales dans l'église, une personne est présente pour accueillir les pélerins mais surtout les touristes qui viennent nombreux dans ce village. Nous ne pouvons prendre de photos le temps ne s'y prête pas. Nous continuons notre chemin et entrons dans la Galice. Nous arrivons par une pente raide au col de San Roque, magnifique statue de pèlerin, nous sommes à 1270m d'altitude. Nous redescendons en traversant  des petits villages très pauvres, des petites fermes. Une  dame attend les passants et propose des crêpes, nous lui en achetons et continuons notre route jusqu'à Tricastela. Il est 16h 30 lorsque nous arrivons au refuge  privé qui se trouve dans le centre, coin cuisine 38 lits.  2 jours que nous ne pouvons laver notre linge, il pleut et pour sêcher c'est un peu la galère, alors dans ces moment là, on patiente pour la lessive. Le village de 780 habs est en longueur et ancien, mais avec le mauvais temps, nous ne le visitons pas. Etape de 34 km.

Ceux qui ne connaissent pas les boulettes de viande Espagnoles, je les invite à les gôuter. Elle se vendent en boite et avec des pâtes c'est succulent.

La pluie n'a pas cessé de la nuit, et comble de l'ironie, il pleut sur le lit de Françoise. Nous partons à 6h45, enveloppées de notre cape pour affronter pour le 3ème jour, la pluie.

Aujourd'hui 10 juin, nous décidons de nous poser à Sarria.  2 chemins s'offrent à nous, la variante par Samos, ou par San Xil, c'est ce dernier que nous décidons de prendre. Le chemin reste difficile et glissant, le paysage reste pour nous un mystère, nous ne voyons rien avec ce temps, sauf en forêt. 11h30 nous arrivons à destination mais le refuge (40 lits) n'ouvre qu'à 13h. A  coté se trouve un bar qui fait des menus pèlerins, nous le prenons et réservons le repas   pour le soir. Nous faisons la connaissance d'une Belge, Monique,  qui fait le chemin seule et par petites portions, nous passons la journée avec elle.

L'albergue a une cuisine mais  pas d'ustensiles, pas facile de faire de la tambouille sans outils. Mais miracle, il y a 3 machines à laver et séchoirs, il ne reste plus qu'à faire la queue pour laver et sècher notre linge qui n'a pas lavé depuis 3 jours. Des élèves  en formation de pédicure offrent leur connaissance aux marcheurs qui ont des ampoules, Françoise se prête au jeu, l'après midi passe ainsi à discuter et à se reposer.

Nous ne visitons pas la ville. A la télévision le soir au resto, les actualités annoncent des grandes inondations en Galice et les Asturies. 

Etape de 18 km 500.