Des rencontres agréables sur le camino
Des rencontres agréables sur le camino

Villafranca/Atapuerca/Burgos/Hontanas

La nuit a été bonne  malgré le passage de tous ces camions. Debout à 5h, sur le chemin à 6h15. Nous trouvons l'itinéraire derrière l'église, où nous entrons dans une forêt, 12 km de piste car il s'agit bien d'une piste, les bulldozers sont à pied d'œuvre pour arracher les arbres et les sentiers. Nous marchons dans des crevasses faites par  les engins qui détruisent ce chemin soit disant pour les pèlerins. Les signalisations sont déplacées, bref c'est un parcours de désolation que nous empruntons.  Nous arrivons dans un tout petit village San Juan d'Ortega, où se trouve une belle église classée historique (1150). 

 Il y a une auberge, un refuge, et quelques maisons autour et c'est déjà fabuleux. Nous arrivons tôt et le bar est ouvert. C'est ça le miracle de la journée, pouvoir se poser dans un endroit où rien ne se passe et pourtant!

Nous retrouvons Véronique qui s'est refait des amies à l'endroit ou elle s'était arrêtée  la veille, des dames de la Charente, elle cheminera un temps avec elles. Le café léché est toujours apprécié le matin après pas mal de km. Nous reprenons le chemin et traversons le village Ages, petit mais 3 refuges, puis nous continuons pour arriver  à Atapuerca ( les environs de Burgos).

Nous trouvons le centre Touristico El Peregrino 36 lits. Dans ce village de 210 Habitants se trouve un site préhistorique que nous n'aurons pas la chance de visiter car fermé le jeudi.  Etape de 20 km.

Le gîte est très propre, les dortoirs sont petits, possibilité de faire la cuisine. En ce qui concerne la préparation de nos repas, après quelques temps sur le chemin, il vaut mieux s'y prendre tôt pour avoir les feux et les ustensiles. Passé une certaine heure vous êtes assurés de manger tard, car les lieux sont envahis et il n'est plus possible de s'y approcher.

Nous retrouvons José, une personne avec un handicap que nous avons recontré la veille, nous l'invitons à partager nos pâtes. Nous retrouvons aussi Véronique et ses 4 nouvelles amies, c'est dans la bonne humeur que nous passons la fin de la soirée devant nos plats respectifs et une bonne bouteille.

Vendredi 19 juin, les chambrées ne sont pas longues à se lever, car tous les pèlerins souhaitent arriveà Burgos dans la matinée.

Nous partons à 6h, il fait encore noir dehors, ce qui fait que nous manquons de nous tromper sur le balisage. Il y a 20 km pour atteindre la ville, la brume s'est invitée pour nous accompagner. Voulant éviter la zone de Burgos, nous bifurquons par l'aéroport. Aéroport où rien ne se passe, est-il en service?

La matinée est un peu longue sur ce parcours, nous prenons directement le centre sans s'occuper du flèchage qui nous fait contourner la ville. Nous arrivons sur l'avenue qui est très belle et passons la magnifique porte Sainte Marie XIVe  à 11 h. Nous nous dirigeons à l'accueil des pèlerins, tamponnons nos créanciales et prenons des billets pour visiter la cathédrale (prix pèlerin). Nous demandons où se trouve l'albergue car cette année 2009, un tout nouveau a été construit, endroit qui n'éxistait en 2008. Le refuge municipal d'une capacité de 176 lits est de toute beauté, le moins cher depuis que nous sommes sur le camino.  Etape de 20 km.

Etant arrivées de bonne heure, (le refuge ouvre ses portes à 10 h) nous prenons le temps de nous poser dans les lieux. Nous prenons le centre et trouvons   une cafétaria où l'on peut manger des tapas. Un vrai régal, il y en a de toutes sortes, la tortilla, plat que l'on trouve partout, une bonne bière, la  San Miguel. Installées au bar, nous dégustons avec délice.

Nous avons toute l'après midi pour visiter la ville.

Nous commençons par la cathédrale, véritable joyaux gothique, pas moins de 2 heures de visite tant il y a à voir dans ce monument.

La première pierre a été posée en 1221, on dit que c'est l'une des plus belles en Europe ça ne doit pas être faux, tant à l'extérieur que l'intérieur, on ne sait où tourner la tête devant tant de sculptures ,de pierre et de brillant. Le cloître, le musée. Nous flânons dans les rues, nous nous reposons sur un banc de la place mayor, hélas le temps passe vite, il faut penser au lendemain. Nous faisons nos courses puis allons à la messe de 19h30 qui est célébrée dans une chapelle de la Cathédrale Santa Maria. Nous retrouvons Véronique et ses amies à l'albergue, nous prenons le repas ensemble.  Les lumières dans cet albergue s'éteignent à 23h45. Alain et Guy terminent leur chemin ici pour le reprendre en 2010. 

le départ de Burgos à  6h30, aujourd'hui nous espérons faire plus de chemins. Le temps s'annonce clément pour cette journée du samedi 20 juin.

Nous quittons le centre ville, nous longeons les faubourgs  pour ensuite entrer dans la Maseta.

Le paysage est à perte de vue, pas de difficultés sur cette étape, partant de bon matin, nous évitons la chaleur qui est assez éprouvante dans cette partie du Camino. Le vent nous accompagne et fait danser les blés. Nous traversons Hornillo Del Camino, petit village tout en longueur, des pèlerins attendent l'ouverture du refuge, il n'est pourtant pas tard, 11h 45.

Nous continuons notre route après avoir rempli nos gourdes à la fontaine de l'église.

Aujourd'hui samedi 20 juin, nous décidons de continuer jusqu'à Hontanas.

J'aime beaucoup ce paysage, pierre, culture et coquelicots, l'horizon à perte de vue. Le chemin n'est pas difficile mais long, nous avons l'impression d'aller nulle part, puis soudain, le tout petit village s'offre à nous après une petite montée, il est 15h.

Nous choisissons l'albergue municipal 55 lits, coin cuisine mais pas d'épicerie. Rituel de fin de journée, nos vêtements que nous lavons, aprés une bonne douche, défaisons notre sac, préparons le repas, ainsi va la vie d'un marcheur de longs chemins.   Nous retrouvons  les  amis à l'auberge devant une bonne bièrre bien fraiche, discutons de notre journée. Nous  faisons la connaissance d'une vieille dame qui a passé un long moment de sa vie en France. Elle parle bien le Français. Nous sommes installées sur un banc à écouter son histoire d'une vie de labeur difficile, elle est revenue au pays pour y vivre des jours paisibles.

 Comme tous les soirs, nous rentrons dans nos duvets avant la nuit tombée. 

Etape de 32 km.